Le Parlement camerounais est réuni dans le cadre de la session de juin, depuis plusieurs jours. Les responsables des ministères passent devant le Sénat et l’Assemblée Nationale pour répondre aux différentes questions des députés et sénateurs.
Ainsi, dans le cadre des questions orales des sénateurs aux membres du gouvernement; Jean de Dieu Momo, le ministre délégué auprès du ministre d’Etat, ministre de la Justice, Laurent Esso s’est prêté à ce jeu le 18 juin 2020.
En dénonçant les conditions de travail à la Cours d’appel du Nord-Ouest à Bamenda, le sénateur Henry Kemende a parlé de la corruption comme une pratique qui tend à faire son lit de ce côté-là. Pour se défendre, le ministre délégué, repris dans les colonnes du quotidien gouvernemental Cameroon Tribune en kiosque ce 22 juin 2020, explique que: «Nous avons l’inspecteur général des services judiciaires dont le rôle est de s’assurer de la probité des magistrats. Alors, lorsqu’il y a une dénonciation, il mène des investigations et les auteurs sont traduits au conseil permanent de discipline».
Comme autre problème du sénateur, il veut savoir pourquoi la Cour d’appel du Nord-Ouest est construite en bordure de route, et sans moyens de sécurisation.
En guise de réponse, le ministre Jean de Dieu Momo a indiqué que: «des ressources financières seront affectées, dans les prochaines années, à la sécurisation de cet édifice. Dans la même veine, l’Etat envisage le réaménagement d’autres infrastructures judiciaires (prisons et tribunaux) vandalisées lors des attaques sécessionnistes», lit-on.
Wilfried ONDOA