Le gouvernement camerounais a saisi l’opportunité de la 26ème journée mondiale de lutte contre la désertification pour dresser un état des lieux de la déforestation au Cameroun.
Ainsi, lors du point de presse que le ministre de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement Durable (MINEPDED), Pierre Hele, a donné le 16 juin dernier à Yaoundé, il en ressort qu’à ce jour, «on estime que 12 millions d’hectares de forêt ont été détruits dans le pays jusqu’ici, dont 8 millions dans les trois régions du Septentrion du fait de la déforestation et de la sècheresse», rapporte le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune en kiosque ce 17 juin 2020.
Ainsi, pour lutter contre ce fléau, le ministre cite entre autres: «le reboisement des espaces dégarnis, débuté depuis les années 70 et repris en 2008 sur instruction du chef de l’Etat. Il y a également la construction et la distribution des foyers améliorés qui réduisent considérablement la pression sur le bois de chauffe. La Giz, partenaire allemand du Cameroun dans cette lutte, apporte également son appui dans la production du bois-énergie. Lequel est utilisé directement comme bois de chauffe ou transformé en charbon, principale source d’énergie pour la cuisson des aliments. Sur la même liste, de nombreuses opérations dans la lutte contre les changements climatiques, la limitation des coupes de bois sont menées. A cela, il faut ajouter un engagement au niveau mondial avec 169 objectifs à réaliser d’ici 2030».
Cette édition a pour thème: «Aliments. Fourrage. Fibres. Production et consommation durable». D’après Pierre Hele, les modes de consommation et les habitudes de vie doivent changer, «si nous voulons disposer de suffisamment de terres cultivables pour satisfaire aux besoins de l’humanité, sans nuire à ceux des générations futures. Il est également question de sensibiliser les communautés, les entreprises et les individus sur la manière de réduire leur empreinte écologique», lit-on.
Wilfried ONDOA