Le climat des affaires au Cameroun est morose depuis plusieurs années. Dans son tableau de bord, comptant pour le quatrième trimestre de l’année 2019 et une partie du premier trimestre de 2020, récemment publié, le Groupement Inter-patronal du Cameroun (GICAM) essaie d’expliquer cette situation.
Pour le Groupement, «les délestages électriques, l’insécurité et le retard de paiement de factures sont les principaux griefs», rapporte le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune en kiosque ce 23 juin 2020.
Ainsi notre confrère relève que: «75,9% des chefs d’entreprises interrogés au cours de la période d’étude considèrent les problèmes d’énergie comme entraves au développement de leurs affaires. L’insécurité est une fois de plus revenue comme motif d’entrave. Elle revient de façon permanente depuis trois trimestres. ‘’L’impact de la crise qui sévit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud- Ouest a été ressenti de manière très importante ou importante par 76,1% des chefs d’entreprises, contre 72% au 3e trimestre. Cette proportion était de 80% au 2e trimestre 2019’’».
Sur les retards de paiements des factures, «65,9% des chefs d’entreprises interrogés estiment que celles-ci ont été un handicap important ou très important pour leurs affaires au cours du trimestre sous revue. Il en est de même pour les opinions exprimées au sujet des difficultés liées aux devises», note le journal.
Le GICAM évoque la concurrence comme quatrième entrave au développement des affaires. «En effet, 69,3% des chefs d’entreprises estiment avoir rencontré des difficultés très importantes ou importantes à faire face à la concurrence. Phénomène qui s’est accentué en fin d’année en lien avec les fêtes de fin d’année et ce, malgré les mesures de régulations mises en place par le ministère du Commerce», peut-on lire.
Aussi, en guise de facteurs exogènes ayant contribué à entretenir la morosité, «les activités de la place portuaire, en particulier le rallongement des délais et coûts de passage avec l’annonce du départ de DIT, l’encombrement déjà perceptible du parc», affirme le quotidien.
Wilfried ONDOA