Le 22 juin 2020, le Président de la République a signé un décret portant révocation du corps des personnels de l’enseignement supérieur du Pr Martin Ndeh Sango, enseignant à l'Université de Buea au Sud-Ouest. Il a été sanctionné pour «tentative d'obstruction au déroulement harmonieux des examens de rattrapage organisés dans ladite faculté durant l'année académique 2018/2019 et récidive dans les agissements de nature à empêcher le fonctionnement normal et régulier de l'institution universitaire».
Le Syndicat National des Enseignants du Supérieur, à travers son Bureau Exécutif National (BEN-SYNES) a réagi dans un communiqué signé le 23 juin par son secrétaire général, Pr Blaise Mtopi Fotso.
«Le BEN-SYNES constate pour le regretter que le dialogue social dans cette affaire, n’a pas fonctionné… Le Bureau Exécutif National du Syndicat National des Enseignants du Supérieur s’interroge par ailleurs sur la célérité avec laquelle cette sanction est intervenue et dénonce cet empressement du gouvernement à réprimer alors que plusieurs doléances cruciales pour l’avenir de l’enseignement supérieur, exprimées depuis des lustres, attendent encore d’être seulement ouvertes à la discussion».
Le BEN-SYNES entend mener ses propres enquêtes afin d’initier des procédures légales et autres recours gracieux. Il invite aussi ses membres à rester mobilisés pour défendre le cas échéant, leur dignité.
Réagissant à sa révocation, le Pr Martin Sango a déclaré à Cameroon-Info.Net qu’il est en fait soupçonné de collaborer avec les séparatistes. «Je n’ai rien à faire. Je ne peux pas me battre contre ce système. Le problème, c’est qu’ils m’accusent depuis quelque temps de supporter les séparatistes», a-t-il affirmé.